L’exposition « Kanji, Kana, BLine » se présente comme un point d’étape dans la recherche menée par le typographe et designer graphique André Baldinger. Elle témoigne d’un « work in progress », du défi de concevoir un set de caractères japonais-latin, composé à l’horizontal, au service de compositions bilingues et envisagé comme une nouvelle contribution à l’un des systèmes d’écriture les plus complexes et les plus énigmatiques ...
Chaque alphabet a son système et son répertoire formel propre. De toutes les écritures, le japonais est une des plus complexes et, au premier abord, des plus énigmatiques.Il n’intègre pas moins de quatre scripts distinctifs : les kanji, hiragana, katakana et du latin. Il s’écrit en vertical, de droite à gauche ou en horizontal, de gauche à droite.
Avec les kanji qui viennent de Chine, le japonais intègre dans son système des signes de la plus ancienne écriture, vieille de 4000 ans, toujours en utilisation et en permanente extension. Chaque année des nouveaux kanji sont créés. Les katakana sont utilisés pour des mots, noms et expressions qui sont extérieurs à la culture japonaise, comme c’est de plus en plus le cas avec le Latin. Les hiragana pour les verbes, adjectifs, noms propres... Le tout composant un système d’écriture exceptionnellement tolérant et intrigant.
Via le projet BLine japonais-latin, l’exposition entre dans l’univers de ces deux écritures, leurs répertoires formels et leurs histoires pour mettre en évidence les recherches liées à la création de ce nouveau caractère.
Photos : © Graziella Antonini - www.graziellaantonini.com