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André Baldinger est féru de culture japonaise et visite plusieurs fois le pays à titre privé avant d’être lauréat, en 2012, d’une bourse de recherche du Cnap (Centre national des arts plastiques).
Lors de son premier séjour d’étude à Kyoto en 2013, une préfiguration, en pointillés, de son caractère japonais-latin est utilisée pour la communication d’un événement organisé par l’Institut Français (La Nuit blanche 2013)

Lors de ce séjour à Kyoto, je fus reçu par la très réputée fonderie japonaise Morisawa à Osaka. Après avoir vu mon travail, le directeur m’a vivement encouragé à continuer le projet avec les signes kanji.

villa travail
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En 2015, André Baldinger en réalise une nouvelle variante utilisée pour un logotype et la titrage de la revue «Kenchiku Sekkei» de l'association des architectes japonais.

villa travailKenchiku Sekkei
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Début 2019, il séjourne de nouveau à Kyoto en étant accueilli pour quatre mois en résidence à La Villa Kujoyama. Situé sur les hauteurs de Kyoto, l’établissement français accueille chaque année des créateurs français en résidence. C'est l’une des trois institutions publiques du genre à l’étranger, avec la Villa Médicis, à Rome, et la Casa de Velázquez, à Madrid.

villa travailVilla Kujoyama - Kyoto
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Kyoto fut la capitale et le centre culturel du Japon impérial entre 794 et 1868 ; une période particulièrement intéressante pour moi et le projet, car elle couvre tous les moments cruciaux dans le développement de l’écriture japonaise.
Pendant le 14e siècle beaucoup de graveurs sur plaques en bois (impression en xylographie) se sont installés à Saga village près de Kyoto. Puis les Occidentaux introduisirent à Nagasaki l’impression en plomb au début du 17e siècle. Les premiers caractères japonais en plomb ont été créés par des Occidentaux. La France, avec l’imprimerie royale, faisait alors figure de précurseur dans le domaine. Mais Kyoto s’est rapidement imposée comme ville centre de cette technique d’impression, et ce n’est pas par hasard que le siège principal de la plus grande fonderie du Japon Morisawa est installé aujourd’hui dans la ville voisine d’Osaka.*

Aujourd’hui, et comme présenté dans l’exposition « Kanji, Kana, BLine, une rencontre typographique entre le Japon et l’Occident », le caractère BLine Pro compte près de 1000 signes, alors qu’un journal japonais utilise entre 2000 et 3000 kanji ...

Cette grande famille de caractère japonais-latin – et vice-versa – aura 5 graisses et tirera avantage du récent format OpenType et Unicode qui permet d’inclure tous ces caractères dans une seule police.

 

* extrait du catalogue de l’exposition